L’histoire du 9ème Art nous montre qu’il s'agit d'une discipline en constante évolution. Des prémices de l’art séquentiel dans les gravures de Rodolphe Töpffer [1799-1846] à l’utilisation de la ligne claire chez Christophe [1856-1945] (auteur du Sapeur Camember et de la Famille Fenouillard), en passant par l’invention du comic strip avec Rudolph Dirks [1877-1968], la bande dessinée n’a eu de cesse de se réinventer. Historiquement, la Belgique, la France, les États-Unis et le Japon sont les pays ou les auteur·ices ont le plus contribué à la naissance de genres, de styles ou de tendances.
Je vous propose de découvrir un panel d’auteur·ices émergent·es qui se distinguent par leur audace, leur capacité à assimiler le travail de leurs ainé·es et à le renouveler brillamment. Les auteur·ices que j'ai décidé de mettre en avant sont tou·tes des milléniaux, né·es entre la fin des années 70 et le milieu des années 90.
label depuis le tout début de l’aventure et responsable de la charte graphique si identifiable. Grace à lui, il y a un vrai souci du détail dans la fabrication des albums publiés. Enfin, il faut signaler que par rapport au format et à la pagination, les BD publiées sous le Label 619 sont les moins chères du marché.
Après quelques années de passage à vide dû à un manque de proposition intéressante et de qualité, la BD de science-fiction est revenue en force par l’intermédiaire d’une génération de jeunes auteurs d’une maturité artistique impressionnante et qui ont su se montrer capable de dépoussiérer le genre pour le remettre au goût du jour. Ayant déjà évoqué le cas de Mathieu Bablet précédemment, voici trois autres auteurs pleins de promesses.
La BD de reportage ou BD documentaire est née à la faveur des auteurs militants et engagés qui avaient la volonté de livrer leurs visions (quasi journalistiques) sur des problèmes sociétaux ou des conflits armés. Les pionniers du genre sont : Etienne Davodeau, Philippe Squarzoni, Joe Sacco, Emmanuel Guibert et Didier Lefèvre. Depuis, le genre a évolué vers une BD du réel encore plus militante, mais aussi humoristique, traitant de sujets plus ou moins sensibles, dressant les portraits de personnalités plus ou moins connues tout en restant la plupart du temps intelligente et pertinente.
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Les récits complets ambitieux et exigeants de plus de 100 pages destinés à un public majoritairement adulte se sont popularisés grâce à l’appellation « roman graphique ». Malheureusement, le terme est souvent galvaudé, par pur snobisme ou mercantilisme, pour désigner n’importe quelle BD (parfois même sur des séries). Ce genre très en vogue est devenu un phénomène de société, à tel point que le format d’album de 48 pages est peu à peu en train de disparaître. Ce qui est séduisant dans le roman graphique, c’est sa liberté de ton, son format et même sa parenté avec la littérature (comme chez Posy Simmonds, l’autrice de Gemma Bovery).
Comme vous aurez pu le constater dans ma sélection, les auteur·ices du 9ème art renouvellent régulièrement les genres pour mieux se les réapproprier. D’une génération à l’autre, de nouveau·elles auteur·ices émergent, avec comme point commun avec leurs ainé·es : l’audace, l’originalité ou encore la maitrise du découpage et du scénario. Pour conclure voici quelques uns de ces nouveaux talents pour qui je pressens une belle carrière en devenir et dont je surveille la production de très, très, près.
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