Puisque les mondes du 7ème art et du 9ème art ne récompensent plus que des œuvres élitistes, dépressives et prétentieuses, Improzine s'insurge et vous propose SA SÉLECTION des grands oubliés d'Angoulême, pourtant souvent plus méritants et abordables que les albums primés. Alors, pour toi lecteur, bienvenue sur Improzine à la première cérémonie des remises des Koalas de l'après Angoulême 2017.
Le KOALA D'OR du meilleur album est décerné à Shangri-La de Mathieu Bablet aux éditions Ankama
Résumé : Dans un futur lointain de quelques centaines d’années, les hommes
vivent dans une station spatiale loin de la Terre et régie par une
multinationale à qui est voué un véritable culte. En apparence, tout le
monde semble se satisfaire de cette « société parfaite ». Dans ce
contexte, les hommes veulent repousser leurs propres limites et devenir
les égaux des dieux. C’est en mettant en place un programme visant à
créer la vie à partir de rien sur Shangri-La, une des régions les plus
hospitalières de Titan, qu’ils comptent bien réécrire la « Genèse » à
leur façon.
L'avis de Thomas : Cet album indispensable a été nominé pour plusieurs prix, sans jamais rien obtenir... À cela je dis, grosse faute de goût pour tous ces jurys qui sont passés à côté de ce magnifique space opéra! Je rétablis donc un peu de justice en lui décernant le Koala d'or, parce qu'il le vaut bien, na!
Le KOALA D'ARGENT de l'album incontournable est décerné à Patience de Daniel Clowes aux éditions Cornélius
Résumé : 2012. Jack Barlow retrouve à son domicile Patience, sa petite amie
enceinte, assassinée. 2029. Toujours hanté par le meurtre de Patience,
Jack Barlow entend parler d'un homme qui aurait inventé une machine à
remonter le temps. À la page suivante, Jack se retrouve propulsé en
2006, observant Patience avoir des rendez-vous galants avec différents
hommes. Et si l'un d'eux était le meurtrier ? Patience est une
indescriptible histoire d'amour psychédélique de science-fiction qui
signe le grand retour de Daniel Clowes.
L'avis de Thomas : Pas de prix non plus à Angoulême pour ce nouveau bijou que nous livre un Daniel Clowes en très grande forme. Par contre les bulledairiens ne si sont pas trompés en le récompensant de la Bulle d'or 2016 (c'est normal entre personne de qualité).
Le KOALA DE BRONZE de la plus belle pépite est décerné à La Légèreté de Catherine Meurisse aux éditions Dargaud
Résumé : Dessinatrice à Charlie Hebdo depuis plus
de dix ans, Catherine Meurisse a vécu le 7 janvier 2015 comme une
tragédie personnelle, dans laquelle elle a perdu des amis, des mentors,
le goût de dessiner, la légèreté. Après la violence des faits, une
nécessité lui est apparue : s'extirper du chaos et de l'aridité
intellectuelle et esthétique qui ont suivi en cherchant leur opposé – la
beauté. Afin de trouver l'apaisement, elle consigne les moments
d'émotion vécus après l'attentat sur le chemin de l'océan, du Louvre ou
de la Villa Médicis, à Rome, entre autres lieux de renaissance.
L'avis de Thomas : Gros dilemme pour moi avec cet album qui est à mon sens l'un des plus touchants de l'année 2016. J'ai longtemps hésité à lui décerner le grand prix tant il m'a bouleversé, mais mon envie de soutenir un jeune auteur l'a emporté. Toutefois je vous recommande la lecture de ce formidable témoignage lucide et optimiste de l'après Charlie.
Le KOALA D'ADAMANTIUM du premier album est décerné à Morgane de Stéphane Fert et Simon Kansara aux éditions Delcourt
Résumé :Privée de son
destin de reine, la demi-sœur du roi Arthur devient la sulfureuse fée
Morgane et se dresse contre la tyrannie de la Table ronde et les
manipulations de Merlin le fou. Écœurée par le magicien qui joue avec
sa vie depuis sa plus tendre enfance, Morgane laisse libre cours à sa
colère et assouvit sa soif de pouvoir envers et contre tous : son ancien maître, les hommes, leur nouveau dieu unique et l'ordre établi.
L'avis de Thomas : Ce premier album de Stéphane Fert est une vrai claque visuel qui n'a pas été sans me rappeler le travail de Will (Willy Maltaite) dans une certaine mesure. Sublime et envoûtant, vous apprécierez certainement autant que moi le destin de cette fougueuse féministe au cœur de la légende arthurienne.
Le KOALA DE TITANE de la meilleure série est décerné à Deadly Class de Craig Wes et Rick Remender aux éditions Urban
Résumé : Le passé finit toujours par nous rattraper... Marcus et sa petite amie
Maria vont en faire l'amère et terrifiante expérience, pris en chasse
par un cartel mexicain avide de vengeance. Dirigé par la famille de
celui qu'ils ont assassiné il y a peu, c'est une traque impitoyable qui
s'engage alors. Les deux apprentis assassins s'en sortiront-ils indemnes
?
L'avis de Thomas : Cette série m'a séduit, dès le premier tome et m’enthousiasme réellement de parution en parution. Oubliez Harry Potter et son école cachée du reste du monde pour apprendre la magie, là nous sommes en face de vrais ados désaxés et formés pour devenir l'élite des tueurs de demain. Une vrai bonne série hard-boiled rythmée à fond la caisse par un dessin énergique et un scénario trépidant.
Le KOALA DE CUIVRE de la grosse poilade est décerné à Rocky de Martin Kellerman aux éditions Huber
Résumé : Comic strip des années 2000 célébré en Scandinavie, Rocky c’est l’autobiographie d’un loser magnifique. Martin Kellerman, cousin suédois de Peter Bagge et Joe Matt, défrise
les codes des funny animals à la manière d’un Fritz the cat !
L'avis de Thomas : Sur les conseils d'un esthète de l'humour, d'un lecteur averti, d'un découvreur de pépites, j'ai nommé mon Christophe, voici Rocky! Cet album est bizarrement passé inaperçu en librairie et en festival... Je vous propose donc une séance de rattrapage et vous invite à des heures de poilade en compagnie d'un gros looser et de sa bande de potes avec la lecture de cet album.
Le KOALA D'ACIER de l'album découverte est décerné à Monsieur désire ? de Virginie Augustin et Hubert aux éditions Glénat
Résumé : Dans l’Angleterre victorienne, Lisbeth, une
domestique plutôt discrète, vient d’entrer au service d’Édouard, un
noble irritant de suffisance, provocateur et blasé. Habitué à choquer
son entourage par le récit de ses frasques, ce jeune dandy découvre en
sa nouvelle servante quelqu’un de moins docile et impressionnable qu’il
ne le croyait. Face à ses piques, celle-ci reste imperturbable, ne
répondant que par un regard empreint de compassion sincère. Entre les
deux, malgré leurs disparités sociales, une étrange complicité va naître
au gré de joutes verbales plus ou moins intenses. De servante, Lisbeth
va devenir confidente, en dépit des règles régissant la maisonnée,
provoquant quelques jalousies chez les autres domestiques…
L'avis de Thomas :Après ses explorations du moyen-âge avec les séries « Beauté » (dessin Kerascoët aux éditions Dupuis) et « Les Ogres Dieux» (dessin Gatignol aux éditions Soleil), Hubert nous conte une nouvelle histoire, ou se confronte des personnages issus de deux milieux différents, au cœur d’une Angleterre victorienne. Fin, subtile et élégant, ce récit aux dialogues savoureux doit aussi beaucoup au dessin délicat de Virginie Augustin. A noter qu’il existe une édition spéciale en noir et blanc de cet album (d’un format plus grand et à dos toilé) permettant d’apprécier pleinement le magnifique travail graphique de cette talentueuse dessinatrice.
L'avis de Thomas :Après ses explorations du moyen-âge avec les séries « Beauté » (dessin Kerascoët aux éditions Dupuis) et « Les Ogres Dieux» (dessin Gatignol aux éditions Soleil), Hubert nous conte une nouvelle histoire, ou se confronte des personnages issus de deux milieux différents, au cœur d’une Angleterre victorienne. Fin, subtile et élégant, ce récit aux dialogues savoureux doit aussi beaucoup au dessin délicat de Virginie Augustin. A noter qu’il existe une édition spéciale en noir et blanc de cet album (d’un format plus grand et à dos toilé) permettant d’apprécier pleinement le magnifique travail graphique de cette talentueuse dessinatrice.
